Les derniers jours avant de partir…

Avant de partir, j’étais dans une espèce de langueur étrange, incapable de me concentrer sur quoi que ce soit qui concerne l’Inde. Je savais vaguement où en étaient les choses : j’avais beaucoup à faire et aucune envie de faire quoi que ce soit. J’ai plutôt dévoré des bouquins, passé du bon temps avec mon amoureux, mes amis, ma famille. Je ne me préoccupais plus trop de rien, d’ailleurs mon sac n’était même pas chez moi : 2 semaines avant le départ, je l’ai apporté chez ma mère et j’y passais de temps en temps pour enlever ceci, ajouter cela. Jusqu’à la veille du départ. La veille, j’ai eu un sursaut : mon sac n’était même pas bouclé, je n’avais pas cousu de poches secrètes dans mes pantalons, qui d’ailleurs continuaient de sécher tranquillement sur l’étendage. Top chrono, j’y suis allé en me donnant 30 minutes pour tout boucler : je suis heureuse de vous dire que j’ai réussi ! Par contre, aucune couture n’a été faite, j’ai décidé que mon sac de couchage serait porté à la main (si on m’avait empêché de le prendre dans la cabine parce que j’avais déjà un sac à dos et une sacoche, je ne sais pas ce que j’aurais fait) et que je prendrais quand même mon livre entamé, moi qui m’étais juré de ne prendre que ma liseuse électronique. Manque de bol, un livre de 500 pages est venu s’ajouter au chargement. Je n’ai donc rien pesé, trop occupée à profiter du temps qu’il me restait avec mes proches. Le dernier diner en famille, dans un resto indien, a été un vrai plaisir, comme chaque fois qu’on se retrouve tous ensemble, mais un vrai déchirement, j’avais envie de pleurer à chaque instant, de tout annuler. Je n’ai pas arrêté de me dire « mais pourquoi est-ce que tu quittes tout ça ?! » Je craignais de ne pas dormir de la nuit, bourrelée de craintes de toutes sortes. Finalement ça a été relativement bien, j’ai pu dormir quelques heures avant le départ.

J’ai retrouvé mes chers quittés la veille, mis mon sac plein pour la première fois sur mes épaules et je l’ai trouvé un peu lourd (normal, dedans, il y a au moins 1kg d’amandes et de pom’potes, et au moins 1kg d’un cake familial qui permettrait de rester en vie 3 mois dans une grotte noire), on s’est tassé dans le taxi pour l’aéroport. Là, j’ai pu voir que mes biens pesaient presque 20kg (presque 15 pour le gros sac et 5 pour le petit) donc il faut vite manger toutes mes victuailles, et certaines choses s’avéreront sans doute moins cruciales une fois ce gros sac porté quelques temps !!

Bon, il se fait tard ici, je n'ai pas rattrapé le sommeil perdu des dernières semaines, riches en insomnies, alors les adieux, le voyage en lui-même et l’arrivée, tout ça je vous le raconterai une prochaine fois !